Abbé Paul

Serviteur de votre joie !

Comment sont réparties les lectures bibliques sur toute l’année liturgique?

Article initié le 8 novembre 2021, poursuivi le 1er juin 2023, mis à jour le 14 janvier 2024, ab Paul

A la découverte des lectionnaires du Dimanche et de la Semaine

Vous êtes pratiquant régulier ou occasionnel, séminariste, diacre ou prêtre? Savez-vous qui a choisi les lectures bibliques que nous écoutons à la messe, et pourquoi tels choix? Vous êtes-vous demandés s’il y avait un lien réfléchi entre la première lecture, ou la seconde, et l’Evangile? Est-ce différent la semaine par rapport au dimanche? Quelle est, finalement, la cohérence entre les lectures lors de la messe? Et au long de l’année, quelle est la logique adoptée?

Si comme moi, vous vous êtes posé à un moment ou l’autre ces questions, essayons, ici, d’y répondre.

Il est nécessaire avant tout que celui qui préside la célébration connaisse bien l’organisation du lectionnaire, afin d’en tirer les fruits pour les cœurs des fidèles et de percevoir pleinement, par la prière et par l’étude, l’harmonie et les correspondances entre les divers textes de la liturgie de la Parole: ainsi, à partir du lectionnaire, le mystère du Christ et son œuvre de salut pourront être compris par tous de manière juste.

Présentation Générale du Missel Romain (PGMR) de 1970, n°39

Porche d’entrée

PGMR 29. Lorsqu´on lit dans l´Église la sainte Écriture, c´est Dieu lui-même qui parle à son peuple, et c´est le Christ, présent dans sa parole, qui annonce l’Évangile.

C´est pourquoi les lectures de la parole de Dieu, qui constituent un élément de très grande importance dans la liturgie, doivent être écoutées par tous avec le plus grand respect. Cependant, bien que la parole divine, dans les lectures de la sainte Écriture, s´adresse à tous les hommes de n´importe quelle époque et leur soit intelligible, sa pleine intelligence et son efficacité sont favorisées par un exposé vivant, c´est-à-dire par l´homélie, qui fait partie de l´action liturgique[42].

Principes qui ont présidés au choix des lectures

Cf. Présentation générale du lectionnaire romain (PGLR) 66.3 et 67.

Le dimanche : il y a la 1ère lecture suivie d’un psaume qui lui répond. Elle a un thème en commun avec l’Evangile. Pour la seconde lecture, la lecture est semi-continue au long des dimanches. Il y a parfois un lien avec la 1ère lecture (citation de l’Ancien Testament par le nouveau par exemple). Vient ensuite l’Evangile. Celui-ci est aussi en lecture semi-continue pendant le temps ordinaire.

En Avent et en Carême, les deux lectures ont un lien thématique.

En semaine : Lecture semi-continue de la lecture suivie d’un psaume qui lui répond. Lecture semi-continue de l’Evangile.

Quand?1ère lecturePsaume2nde lectureÉvangile
Dimanches en généralLien avec l’EvangileLien avec la 1ère lecturelecture semi-continuelecture semi-continue
Avent et CarêmeLien avec l’EvangileLien avec la 1ère lectureLien avec l’EvangileChoix précis
SemaineLecture semi-continueLien avec la 1ère lecture Lecture semi-continue
Organisation des lectures de la Liturgie de la Parole depuis 1975 en France

Répartition des lectures

On pourra trouver une liste des passages bibliques utilisés lors de la messe sur cette page pour les dimanche et sur celle-ci pour les jours de la semaine.

Pour traduire ces pages en français pour les non-anglophones, penser à installer un outil de traduction dans votre navigateur internet, comme « google translate ».

Le document officiel référençant les lectures pour la semaine et chaque dimanche est l’Ordo Lectionum Missae (OLM) de 1981 accessible ici en accès direct et dans sa version scannée ici. Dans les tableaux des liens ci-dessus, les numéros renvoient précisément à l’OLM.

Noter les ajouts à l’Ordo Lectionum Missae en 2015 comprenant les références des lectures pour quelques fêtes et nouveaux saints : https://www.vatican.va/roman_curia/congregations/ccdds/notitiae/2015/olm-additiones.pdf

Historique

  • 1964 Création d’un groupe de travail pour réviser le lectionnaire, le Coetus XI. Son relator est le père Cipriano Vagaggini; participent entre autres comme francophones Adrien Nocent OSB, Aimon-Marie Roguet OP, Jean Gaillard OSB et André Rose. [Note 1].
    • L’objectif de ce groupe de travail interdisciplinaire (théologien, liturges et biblistes) est pastoral (cf. PGLR 58). L’homélie étant un acte liturgique pleinement pastoral, les prédicateurs ne peuvent donc ignorer la logique de composition du lectionnaire.
  • 4 déc. 1964 Constitution sur la Liturgie Sacrosanctum Concilium
  • 1965 Ce groupe sollicite des exégètes pour lister les péricopes qui devraient idéalement figurer dans le nouveau lectionnaire.
  • 18 nov. 1965 Constitution sur la Parole de Dieu Dei Verbum
  • 1966 Achèvement du lectionnaire dominical.
  • 1967 Relecture. En parallèle, élaboration du lectionnaire férial.
  • 1969 Publication de l’Ordo lectionum missae.
  • 1970 Lancement de l’édition dite « typique », normative, du lectionnaire.
  • 1975 Édition du lectionnaire du dimanche, en français (revu en 1980 et réédité en 1997).
  • 2014 Nouvelle Traduction Liturgique en français.

“De tous les travaux qui ont été réalisés pour le renouveau de la liturgie, le lectionnaire de la célébration eucharistique est certainement l’un des plus importants. (…) Au-delà de connaissances notionnelles et abstraites, les fidèles boivent à la source même de la vie qu’est la Parole de Dieu.”

Adrien Nocent, Vincolo di carità, p.129

Bibliographie

Article rédigé à partir de A. Join-Lambert, «L’herméneutique liturgique de la Bible. Questions théologiques posées par les homiliaires contemporains», dans Dieu  parle  aujourd’hui.  La  Parole  de  Dieu  dans  les grandes traditions religieuses., Bruxelles 2011, 147-175, à partir également d’un cours de liturgie suivi au séminaire de Toulouse avec le père Cyprien Comte entre 2013 et 2015, à partir de la Présentation Générale du Missel Romain (PGMR) et enfin, à partir de la seconde partie de la Présentation Générale du Lectionnaire Romain (PGLR).

Notes

[1] Cf. André ROSE, La réforme du lectionnaire après Vatican II, in : Vincolo di carità. La celebrazione eucaristica rinnovata dal Vaticano II. Atti del I Convegno liturgica internazionale Bose, 18-23 aprile 1994. Ed. Guido DOTTI. Magnano, Qiqajon, 1995, 27-43, ici 29, cité par A. Join-Lambert, «L’herméneutique liturgique de la Bible. Questions théologiques posées par les homiliaires contemporains», dans Dieu  parle  aujourd’hui.  La  Parole  de  Dieu  dans  les grandes traditions religieuses., Bruxelles 2011, 147-175, §1.3., note 9.

Concert dansant à Arpajon-sur-Cère, Vendredi 30 juillet 20h30

Evènement facebook : https://facebook.com/events/s/concert-dansant-ab-paul-co-et-/343218373970376/

Lieu : Camping de la Cère, Arpajon sur Cère.

Horaires : 20h30-22h30.

Places assises. Entrée libre.

Dans le cadre des guinguettes en bords de Cère organisées par le comité d’animation d’Arpajon-sur-Cère cet été, Ab Paul vous propose un concert dansant!

La partie concert est sera jouée par Ab Paul et 7 musiciens, la partie dansante bal musette sera assurée par les Cabrettes et Accordéons des Burons de Pailherols. Nous alternerons concert et danse.

Le concert sera sur le thème de la paternité, chansons françaises et anglaises.

https://www.arpajonsurcere.com/fr/agenda/guinguettes-en-bords-de-cere-cet-ete/?d=23-07-2021

Au programme des guinguettes en bords de Cère, organisées par le Comité d’Animation, cet été, à partir de 19h, à la base de canoë (Camping) d’Arpajon-sur-Cère :

Vendredi 9 juillet : Pepper Mint, repas : l’Auberge Occitane (paëlla – clafoutis).

Vendredi 23 juillet : The Gus Bacchus Group, repas : Poivre et Sel (menu à venir).

Vendredi 30 juillet : Ab Paul & Co et Les Cabrettes et Accordéons des Buron de Pailherols (pas de diner mais crêpes et gauffres pendant la soirée)

Vendredi 6 août : Musica Senior, repas : le Domino (menu à venir).

Vendredi 20 août : Yannick Leybros, repas : Poivre et Sel (menu à venir).

Consommation (buvette et restauration) assis à table uniquement. Port du masque obligatoire, dans le respect des gestes barrières et des distanciations physiques.

Homélie du 12ème dimanche du temps ordinaire. Tempête en mer

Homélie prononcée le dimanche 20 juin 2021, en la cathédrale de Saint-Flour par l’abbé Paul de Tinguy.

Lectures de la messe : aelf.org

Être chrétien dans un monde païen

Comment vivre dans un monde post-chrétien, dans un monde redevenu païen?

Un article de mai 2020 à lire!

Je vous recommande cet article de mai 2020, de Chantal Delsol, philosophe politique et historienne des idées politique. J’ai trouvé ses éclairages lumineux lorsque j’ai dû traiter en 2016 de la thématique du totalitarisme au XXe et XXIe s. en regard avec Hannah Arendt. Dans l’article suggéré, elle brosse le portrait du gué dans lequel les chrétiens se trouvent aujourd’hui. Elle éclaire cette situation par l’exemple quasi inverse du passage d’un monde païen à un monde chrétien au IVème siècle. Elle souligne combien le fait d’être minoritaire implique de nouvelles exigences. Elle invite à ne pas tant craindre le nihilisme-relativisme qui reste limité qu’à affronter les défis que représente le paganisme.

Cette situation nous impose de nouvelles exigences.
Et c’est faute de la comprendre que nous sommes si mal à l’aise.

Chantal Delsol

Ab Paul, le 20 mai 2021

Un livre d’octobre 2021 à lire!

https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/19337/la-fin-de-la-chretiente

Ce que Mme Delsol dit du lien entre Transcendance et Morale est fondamental dans le Christianisme. Elle cite Moïse qui, le premier, lie religion et morale; là où, pour les sociétés païenne, le politique s’occupe d’indiquer la norme morale et les prêtres s’occupent du sacré, de la religion. J’étudie en ce premier semestre 2021-2022 la lettre de saint Paul aux Colossiens. La thèse principale de cette lettre est qu’il existe un lien entre la contemplation de Jésus-Christ et l’agir moral chrétien, entre christologie (« discours sur le Christ » = une des science de la théologie) et morale.

Ab Paul, le 12 novembre 2021

Intelligence Artificielle et Ethique et Justice

Yannick Meneceur, un contributeur français à la réflexion sur le Numérique et la Justice

Par l’intermédiaire de mon professeur d’université, P. Benanti, j’ai eu connaissance d’un acteur français de la réflexion sur le numérique et le droit, et par extension sur de nombreux sujets corrélés : Yannick Meneceur, magistrat détaché au Conseil de l’Europe et chercheur associé à l’Institut des Hautes Études Juridiques (IHEJ).

Je reporte ici son blog Lestempselectriques sur lequel vous pourrez visionner des vidéos telles que celle-ci :

Ici un article de Mr Meneceur publié sur le site du Think Thank Institut Sapiens : « Comprendre l’IA est devenu un acte civique essentiel de notre condition moderne. »

Dans la vidéo ci-dessus, Mr Meneceur reporte les instances et les documents clés qui portent la réflexion éthique sur l’Intelligence Artificielle, comme le Conseil de l’Europe qui a publié en décembre 2018 une charte éthique sur l’usage de l’IA dans les systèmes juridiques et leur environnement.

Un court métrage percutant de James Graham, sorti en mai 2021.

Le Financial Times nous offre une autre approche pour prendre la mesure de la tension à laquelle nous sommes arrivés à l’occasion de la lutte contre la pandémie de COVID-19; tension entre la nécessité de collecter des données pour suivre et tracer – pour « sauver des vies »-, et le droit à la vie privée et à la justice. Il s’agit d’un court métrage en anglais disponible sur ce lien, ou ici sur youtube.

C’est une fiction quelque peu stressante par moment, mais très fine dans son approche : il aborde le problème de la frontière floue entre entreprises privées et institutions publiques, il formule la problématique très délicate de l’usage des algorithmes dans la justice, dans la vie quotidienne et dans les accidents qui peuvent arriver : un algorithme ne peut rendre des comptes, il n’est pas élu pour prendre des décisions politiques ou personnelles, et pourtant nous lui abandonnons une part de notre liberté et de notre responsabilité. Il aborde enfin ce qui pose la limite de « l’algoritmisation » de toute la réalité, du vivant en particulier : l’imprévisibilité des personnes, leur créativité, leur unicité.

Il s’agit de deux visions de l’homme opposées : la vision, ou dit autrement, la croyance, qui voit l’homme comme un algorithme comme un autre, un flux de données organisé selon des fonctions particulières comme peut l’être une tomate ou l’univers (cf. Yuval Noah Harari dans cette interview lorsqu’il évoque l’émergence du « dataisme » (de data en anglais = donnée), une sorte de nouvelle religion, un nouveau matérialisme en somme, mais où la matière n’est plus aussi objectivable qu’avant). Et de l’autre côté, la vision, ou croyance, qui estime que la personne humaine n’est pas réductible à un flux de données, mais qui porte en soi une créativité, une possibilité de faire du neuf, et de prendre des décisions qui ne sont pas une répétition d’actes passés.

L’usage de l’analyse des données (la data analysis en anglais) dans les activités humaines repose sous une autre forme la question du déterminisme et de la liberté, et par conséquence, de la responsabilité. L’homme est-il déterminé? Est-il libre? Yuval Noah Harari – un des penseurs les plus influent en ce moment (cf. sa chaine youtube montrant ses entretiens avec les « puissants de ce monde »)-, dans cette interview estime que le libre-arbître n’existe pas, qu’il est une illusion. Un des problème selon moi est le fait que il y a une surestimation de la capacité des scientifiques et ingénieurs-programmeurs à répondre à des questions qui ne sont en fin de compte pas de leur champs d’étude : ils prétendent mettre la main, répondre à l’aide de leurs méthodes et instruments des questions qui sont du domaine de la philosophie et de la théologie.

Ces deux derniers champs de recherche, et il n’est pas impropre de les appeler des sciences, aident à répondre à la question « Qu’est-ce que c’est? », « Quelle est la nature des choses? », « Quel est le sens des choses? », « Pourquoi les choses sont? », « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien? », « Quel est le bien à rechercher? », « Quel est le mal à éviter? », « Qui est Dieu, s’il existe? », « Qui n’est-il pas? », « La mort est-elle la fin? », « Comment l’homme est-il sauvé? », etc.

Le nœud du problème est une certaine confusion entre les sciences. La nécessaire interdisciplinarité des sciences (un bon philosophe doit connaître les mathématiques et les autres sciences, au moins de loin) peut amener certain à prendre des positions sur un sujet gardant leur autorité dans leur domaine propre mais abordant un tout autre domaine où leur légitimité n’est pas équivalente.

Pour prendre un exemple, si un chercheur en biologie commence à parler de la vie après la mort, il change de casquette. Je dois en tenir compte. Il peut très bien parler de la vie après la mort, mais rien ne m’assure qu’il est « compétent » ou que ses présupposés sont fondés en raison.

Bible project – la Bible en films d’animation

Vous avez aimé la Bible en BD? Vous aimerez ces vidéo de film d’animation pour entrer dans les récits bibliques et réalisées par les équipes du « bibleproject » : https://bibleproject.com/francais/Page youtube des vidéos

Dans cet article, j’ai voulu rassembler ces vidéos par catégorie, accessible en une page.

Clés littéraires pour entrer dans la Bible

Introduction à la Bible
Les genres littéraires
Le cadre du récit
L’histoire de la Bible
Scénario et récit biblique
Schémas narratifs récurrents
Les métaphores dans la poésie
L’art dans la poésie biblique
Les personnages dans les récits

Clés thématiques

Dieu
L’image de Dieu
La sainteté
L’alliance
Fils de l’homme

Étude de mots biblique (playliste)

Présentation des livres de l’Ancien Testament

Genèse

Exode

Lévitique

Nombres

Deutéronome

Josué

Juges

Ruth

Samuel (I et II)

Rois (I et II)

Chroniques (I et II)

Esdras & Néhémie

Tobie

Judith

Esther

Livre des Martyrs d’Israël

Job

Psaumes

Proverbes

Ecclésiaste (Qohélet)

Cantique des Cantiques

Livre de la Sagesse

Ecclésiastique (Siracide)

Isaïe

Jérémie

Lamentations

Baruch

Lettre de Jérémie

Ezéchiel

Daniel

Osée

Joël

Amos

Abdias

Jonas

Michée

Nahum

Habaquq

Sophonie

Aggée

Zacharie

Malachie

Présentation d’ensembles de livre

Tanakh / Ancien Testament

Les prophètes

Nouveau Testament

Nouveau Testament

Évangile selon saint Matthieu

Évangile selon saint Marc

Évangile selon saint Luc

Évangile selon saint Jean

Actes des Apôtres

Lettre aux Romains

Lettre aux Corinthiens (I et II)

Lettre aux Galates

Lettre aux Ephésiens

Lettre aux Philippiens

Lettre aux Colossiens

Lettre aux Théssaloniciens (I et II)

Lettres à Timothée (I et II)

Lettre à Tite

Lettre à Philémon

Lettre aux Hébreux

Lettre de saint Jacques

Lettres de saint Pierre (I et II)

Lettres de saint Jean (I, II et III)

Lettre de saint Jude

Apocalypse

Guide de lecture pour la liturgie de la Parole de la Vigile Pascale

Guide réalisé le Samedi Saint 3 avril 2021, pour un office avec des lectures de la Vigile Pascale, à 15h, à la paroisse La-Croix-Saint-Pierre (Cantal). (Nous n’auront pas eu de vigile pascale cette année, mais un temps d’écoute de la Parole de Dieu.)

Cette année, nous écouterons le premier récit de création (Genèse 1,1-2,2), auquel nous répondrons par le psaume Bénis le Seigneur ô mon âme ; Seigneur mon Dieu tu es si grand (Ps 103), 2) le récit du passage de la mer des roseaux (Ex 14 15-15,1a), auquel nous répondrons par le Cantique de l’Exode (Ex 15), la déclaration d’amour et de fidélité du Dieu époux et sauveur à Jérusalem malheureuse et effrayée (Is 54,5-14), à laquelle nous répondrons par le psaume Quand j’ai crié vers toi, Seigneur, mon Dieu, tu m’as guérit (Ps 29), l’exhortation à recevoir les dons gratuit et abondant de Dieu qui s’engage envers nous par une alliance éternelle (Is 55,1-11), à laquelle nous répondrons par le Cantique d’Isaïe Voici le Dieu qui me sauve : j’ai confiance je n’ai plus de crainte (Is 12), l’invitation à se retourner vers La Sagesse, identifiée avec la Loi, laquelle « est apparue sur la terre et a vécu parmi les hommes » (Ba, 9-15.32-4,4), nous répondrons à cette invitation en chantant le psaume La Loi du Seigneur est parfaite qui redonne vie (Ps 18b). A l’issue de ces lectures de l’Ancien Testament, nous écouterons l’évangile selon saint Marc (16,1-8) qui se conclu par le silence des femmes qui allèrent au tombeau, « car elles avaient peur ».

Toutes les lectures sont disponibles sur le site aelf.org.

Pourquoi écouter ces lectures ? Une prière qui suit un des psaumes de la Vigile Pascale dit : « Seigneur notre Dieu, tu veux nous former à célébrer le mystère pascal en nous faisant écouter l’Ancien et le Nouveau Testament ; ouvre nos cœurs à l’intelligence de ta miséricorde : ainsi la conscience des grâces déjà reçues affermira en nous l’espérance des biens à venir. » Il s’agit donc d’une formation, une formation en accéléré, pas donnée par n’importe qui, par Dieu ! Une formation pour célébrer le mystère Pascal, c’est-à-dire célébrer la miséricorde de Dieu qui passe par ces évènements vécus par le peuple d’Israël, et ceux vécus par Jésus-Christ ainsi que par ses disciples. En relisant le ‘Premier Testament’, nous reprenons conscience des grâces reçues, des merveilles que Dieu a faites par le passé. La gratitude fait grandir l’espérance. Le regard vers un passé visité par Dieu « affermira en nous l’espérance » d’un futur aussi visité par Dieu. Dans le mur de la mort, Jésus-Christ a ouvert un passage ; il a pris par la main les justes qui attendaient dans les enfers et les a conduits dans le paradis. Célébrer le mystère Pascal, c’est laisser le Christ devenir notre lampe torche intérieure. Et nous pourrons à notre tour annoncer aux personnes que l’on rencontre que le Christ veut être aussi leur lampe torche intérieure. C’est ça le salut, le passage des ténèbres à la lumière, de l’Egypte à la Terre promise, de l’humiliation à la gloire, de l’orgueil à l’humilité, de la mort à la vie, de la haine au pardon, de la désobéissance à l’obéissance, d’Adam au Christ.

    49. Dans le contexte de la liturgie de ce soir, à travers ces lectures, l’Église nous amène à leur apogée avec le récit évangélique de la Résurrection du Seigneur. Nous sommes plongés dans le flux de l’histoire du salut à travers les sacrements d’initiation célébrés dans cette Veillée, comme nous le rappelle le beau passage de Paul sur le baptême.

   Les liens entre la création et la nouvelle vie en Christ sont très clairs cette nuit-là, entre l’exode historique et l’exode définitif du Mystère pascal de Jésus, auquel tous les fidèles participent par le baptême, entre les promesses des prophètes et leur réalisation dans les mystères liturgiques célébrés.

50. Les prières (ou « oraisons ») qui suivent chaque lecture aident à comprendre les liens entre les thèmes de l’Ancien Testament et leur accomplissement dans le Mystère pascal du Christ. Elles expriment, avec simplicité et clarté, le sens christologique et sacramentel profond des textes de l’Ancien Testament, puisqu’ils parlent de création, de sacrifice, d’exode, de baptême, de miséricorde de Dieu, d’alliance éternelle, de lavage du péché, de rédemption et de vie en Christ.

Directoire sur l’homilétique, n°49 et 50,
de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, 2015.

Genèse 1, 1 – 2, 2 : « Au commencement, Dieu créa… »

  Au VIème s. avant J.-C, les juifs firent l’expérience douloureuse de l’exil, ils le vécurent comme une sorte de dé-création, ainsi que l’exprime Jérémie : « J’ai regardé la terre : un chaos ; les cieux : leur lumière a disparu. » (Jr 4,31) A Babylone, entre 587 et 537, ils furent au contact des récits fondateurs mésopotamiens dont l’Enuma Elish auquel notre récit emprunte certains traits. En rentrant d’exil, après 537, le peuple fera l’expérience d’une sorte de recréation, de salut, et manifestera dans les récits de la Genèse le désir de comprendre sa propre destinée.

  La Vigile Pascale est imprégnée du thème de la lumière, car à la suite de la tradition juive nous célébrons quatre nuits : la nuit de la création où la Parole de Dieu jaillir la lumière (Gn 1), la nuit d’Abraham qui se voit lier son fils pour l’offrir « sur l’autel » (Gn 22), la nuit de la Pâque en Egypte (Ex 11,4 ;12,29) et enfin la nuit du salut eschatologique et messianique. Les lectures des prophètes (Is 54, Is 55 et Ez 36) et de la sagesse (Ba 3) nous conduise progressivement à cette quatrième nuit. « Que la lumière soit ! Et la lumière fut. »

Ps 103 (104) « Bénis le Seigneur, ô mon âme. Seigneur mon Dieu, tu es si grand ! »

  Les psaumes et les cantiques sont notre réponse aux lectures écoutées, ils constituent une respiration poétique. La poésie hébraïque balance sur deux pieds, chaque expression est reformulée, amplifiée ou précisée une deuxième fois, en parallèle.

Paul Valéry disait : « Le lyrisme est le développement d’une exclamation. » Nous pouvons ainsi chercher dans chaque psaume ou cantique, quelle exclamation le psalmiste nous invite à faire nôtre.

Dans ce psaume, quelle image nous touchera ? La lumière comme un manteau que revêt le Seigneur, les images champêtres, le désir de bénir et de louer le Seigneur ?

Exode 14, 15 – 15, 1a : « En ces jours-là, le Seigneur dit à Moïse… »

La troisième nuit est celle du passage de l’esclavage en Egypte à la liberté ; acculés à la mer des roseaux, Moïse doit faire confiance, le miracle est possible. Devant nos impasses, nous devons nous aussi faire confiance. Le texte que nous écoutons nous offre deux récits différents, enchevêtrés : le premier décrit l’assèchement de la mer, les Egyptiens si embourbent puis se noient, les Israelites eux n’ont pas bougés et découvre au matin la puissance de Dieu. Le second récit décrit le miracle comme une séparation des eaux à travers lesquelles Israël passe à pied sec, les Egyptiens se retrouveront submergés ensuite. A la base, il y a un fait historique, celui-ci est relu et approfondi pour en lire un message théologique et existentiel.

Qu’est-ce que cela me dit sur Dieu et sur moi-même ? Les hébreux passent de la peur à la crainte respectueuse de Dieu, passe de l’angoisse de la mort à la confiance renouvelée en leur Dieu et leur guide, Moïse. Les disciples de Jésus passeront de la peur à l’audace de l’Evangile. Et nous ?

Cantique de l’Exode (Ex 15)

La Bible elle-même nous montre ici une alternance entre le récit et la réponse poétique du peuple. Nous enchaînons ce cantique sans finir la lecture précédente par « Parole du Seigneur », à la suite des Juifs qui, d’âges en âges, ont chanté ce chant d’exultation et d’espérance – « Le Seigneur règnera pour toujours ». L’action du Seigneur est décrite à travers la métaphore guerrière courante dans la Bible. Le Seigneur accompagne son peuple et le sauve de ses ennemis. Jésus-Christ est l’Emmanuel, « Dieu-avec-nous » et nous sauve de nos ennemis, les démons et la mort.

Isaïe 54, 5-14 : « Parole du Seigneur adressée à Jérusalem… »

Il y a beaucoup de déclarations d’amour de Dieu à son peuple dans la Bible. Goûtons à ces mots : « Ton époux, c’est Celui qui t’a faite, son nom est « Le Seigneur de l’univers ». […] Dans mon éternelle fidélité, je te montre ma tendresse. » Ce texte prophétique écrit probablement après le retour à Jérusalem après l’exil à Babylone (après 537), outre la mention du déluge, emploie la métaphore sponsale, de l’époux et de l’épouse, et la métaphore de la ville, ville qui désigne tout le peuple. Ce lien entre la ville de Jérusalem et le Dieu d’Israël est nourri par un genre littéraire du proche orient ancien polythéiste :  chaque ville avait sa divinité protectrice ; et lorsque les dieux décidaient de détruire une ville, croyait-on, ils emportaient la divinité protectrice au loin, pleurant, se lamentant ; la ville abandonnée pouvait être ainsi détruite. (cf. Lm 5, 20) Seul le retour de la divinité permettait la reconstruction.

Psaume 29 (30) Quand j’ai crié vers toi, Seigneur, mon Dieu, tu m’as guéri.

Au prophète qui dit « Quand ma colère a débordé, un instant je t’avais caché ma face » (Is 54,8), le psalmiste répond : Sa colère ne dure qu’un instant, sa bonté toute la vie ». Il y a, dans la Bible, disproportion entre la colère momentanée et la grâce éternelle. Le psalmiste, qui fait l’expérience de la souffrance, en constate le caractère limité et transitoire respectivement à la joie forte du salut.

Isaïe 55, 1-11 : « Ainsi parle le Seigneur : Vous tous qui avez soif… »

Le thème de l’eau, de l’alliance et de la Parole de Dieu sont centraux dans ce passage. La liturgie nous invite à voir en Jésus la source d’eau vive qui nous renouvelle et nous abreuve par le sacrement du baptême ; Jésus est le médiateur d’une alliance éternelle ; Jésus est La Parole qui « ne reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. » La mission du Seigneur : nous sauver, et rétablir la ressemblance entre l’homme et son créateur.

Cantique d’Isaïe 12

Ce cantique exprime précisément ce que nous sommes en train de vivre : « Annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! […] Jubilez, criez de joie, car il est grand au milieu de toi, le Saint d’Israël »

Baruc 3, 9-15. 32 – 4, 4 : « Écoute, Israël, les commandements de vie… »

Nous écoutons à présent un livre qui fait partie de la Bible catholique, un livre dit « deutéro-canonique », écrit au IIème s. av. J.-C. Baruch place son récit au temps de l’exil à Babylone, et son but est d’aider les Juifs de la diaspora à vivre pleinement leur foi sans s’éloigner de la Loi (la Torah). L’abandon de la Loi, la désobéissance à Dieu provoque, selon l’auteur, la situation dramatique qu’ils vivent. Jésus est Sagesse de Dieu, lumière et vie de l’humanité, demandons-Lui de nous aider à nous conformer à son humilité et à son amour.

Psaume 18b (19) « La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie »

Le psalmiste fait l’éloge de la Loi qui est « plus désirable que l’or, qu’une masse d’or fin, plus savoureuses que le miel qui coule des rayons. » Il nous invite à passer d’une compréhension intellectuelle de la Loi à une expérience sensitive. De même que l’on « goûte » la Parole de Dieu.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc (16,1-8)

Le chapitre final de l’évangile selon Marc, disciple proche de saint Pierre lors de sa période à Rome, comprend deux parties, une attribuée à Marc (16,1-8) et la seconde (16,9-20) ajoutée dans un second temps. La finale de Marc se terminait en effet par la stupeur et la peur des femmes qui se rendirent au tombeau. La seconde partie s’inspire clairement des autres évangiles qui ne laissent pas l’auditeur sur sa faim. Marc ne cache pas la difficulté qu’ont eut les disciples à la découverte du tombeau vide. Nous-mêmes avons parfois du mal à faire confiance, à croire, à espérer. Pourtant, le tombeau est vraiment vide. Le Seigneur est vivant. Dans la nuit, une lumière s’est levée.

Bibliographie

Ska, J.-L., «Genèse 1-11 : un texte sacerdotal et ses compléments.», dans M. Gilbert – J.L. Ska, Le chantier du Pentateuque, Bruxelles 2016, 29-53.

Sonnet, J., La Bibbia si apre a Pasqua. Il lezionario sulla Veglia pasquale: storia, esegesi, liturgia, Cinisello Balsamo; Roma 1 février 2016.

Ab Paul

Solennité de l’Annonciation 2021, homélie

Jeudi 25 mars 2021, St Antoine du Chesnay, ab Paul de Tinguy

Lectures : Is 7,10-14 ;8,10 ; Ps 39 ; He 10,4-10 ; Lc 1,26-38

Audio de l’homélie

Introduction

Je lis en ce moment un livre passionnant, écrit avec un style vif, d’un langage relevé, qui porte sur l’aventure de sainte Jeanne d’Arc. Le Roman Jeanne d’Arc de Philippe de Villiers. Le romancier nous fait rentrer dans l’univers de Jeanne, le lecteur est délicatement amené à se revêtir des habits et des sentiments de cette jeune femme du 15ème siècle (année 1429).

Les personnages principaux sont Dieu, Charles VII et Jeanne (1412-+30 mai 1431).

Jeanne va être un instrument de Dieu pour rendre à Charles VII (1403-1461) son royaume, et qu’il reçoive l’onction à Reims (17 juillet 1429). Jeanne porte à bout d’étendard ce dauphin qui, face à toute décision à prendre, reste indécis, ainsi que le présente le romancier. Elle le fait avec le soutien surnaturel des anges, notamment saint Michel. Dans le roman, Charles VII manque de confiance en lui et est entouré de conseillers qui seront rarement de l’avis de Jeanne et qui seront en définitive proche des vues de l’ennemi Anglais et Bourguignon.

Charles VII (roi 1422-1461) me fait penser à Achaz (734-727), Achaz me fait penser à Charles VII[1]. Dieu veut faire avec eux, bien qu’ils ne soient pas de très bonne volonté. Dieu soigne son alliance avec son peuple avec ses chefs, avec leur faiblesses, malgré leurs péchés[2], avec miséricorde et pardon. Cela nous invite à cultiver la gratitude envers le Seigneur et une profonde confiance en Lui.

Dieu construit avec et malgré ceux qui exercent l’autorité

Achaz et Charles VII sont chefs, et dans nos milieux de vie, dans les structures sociales dans lesquelles nous sommes insérés, il y a aussi des chefs ; dans une famille,  on parle bien d’autorité parentale, on parle parfois de « chef de famille ». Bref, à tous niveau, le fait que Dieu construise son royaume même malgré des chefs peu vaillants – et l’on est rarement vaillant sur tous les fronts, sur tous les plans- nous invite à la gratitude et la confiance en lui.

Ceux qui disent « Voici, je viens » : D’Abraham à Jeanne

De l’autre côté il y a des personnages comme Jeanne, la bergère de Domrémy, la Pucelle d’Orléans, qui s’est rendu disponible, avec humilité, au projet de Dieu. Elle s’est rendue disponible à la suite d’Abraham, du Prophète Samuel, appelé en son enfance par le Seigneur, des prophètes Jérémie et Isaïe, envoyé par le Seigneur du haut de leurs hésitations, de Marie, la vierge de Nazareth, qui d’un simple « qu’il me soit fait selon ta parole » ouvre la voie à l’incarnation du Fils de Dieu. Ils ont en quelque sorte chacun dit : « Voici je viens ». Gratitude. Confiance.

Ces hommes et ces femmes ont dit « voici, je viens ».

Le Fils dit aussi « Voici, je viens »

 Le Fils, lui aussi à en quelque sorte dit, à travers la bouche du poète inspiré, le psalmiste : « Voici, je viens ». Dans la Trinité, qui du Père, du Fils et de l’Esprit s’incarnerait ? « Me voici, envoie-moi », la parole du prophète Isaïe pourrait être la réponse du Fils au projet de salut du Père. « L’Esprit Saint viendra sur toi, et le Tout-Puissant te prendra sous son ombre. » Le Fils vient, le Fils trouve en Marie, une arche de grand prix, une arche d’or pur, passée au feu de la Parole de Dieu, médité, mûrie longuement. Le Fils fait irruption, non sans préparation, non sans précurseurs, non sans héraut, non sans messager, sans haut-parleurs du projet divin. Le Fils fait tout de même irruption, dans la vie de Marie, dans la vie d’un charpentier de Nazareth qui n’avait rien demandé à personne si ce n’est la main de cette jeune fille au destin inattendu.

Ces hommes et ces femmes se sont disposés à agir selon une volonté plus grande qu’eux-mêmes, le Fils est disposé – toujours disposé et là est la différence avec les premiers – à agir selon la volonté du Père. Jésus-Christ au jardin de l’angoisse dira « Non pas ma volonté, mais la tienne ». « Maintenant mon âme est troublée. Et que dire ? Père, sauve-moi de cette heure ? Mais c’est pour cette heure que je suis venu. Père glorifie ton nom » entends-on en saint Jean. « Voici, je viens », Gratitude, confiance.

Et nous ?

Et nous ? Gratitude et confiance. Comme pour Jeanne d’Arc, nous ne connaîtrons jamais de succès total, il y a toujours une ombre au tableau, une écharde dira saint Paul le marcheur, qui maintient vigilante l’humilité, qui rappelle à notre bon souvenir la sagesse de notre bon Job : « Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. Le Seigneur a donné, et le Seigneur a ôté; que le nom du Seigneur soit béni! » « En tout cela, Job ne pécha point et n’attribua rien d’injuste à Dieu. » conclu le narrateur.[3]

Conclusion

Concluons. Nous fêtons l’annonciation en plein carême, alors que la perspective de la passion se fait de plus en plus proche. Nous fêtons la venue du Fils éternel, l’accomplissement du projet de Dieu de sauver l’humanité. Il nous sauvera en réalisant le seul sacrifice capable de restaurer la communion entre les hommes et Dieu, capable de donner aux hommes la vie même de Dieu – ce que nous vivons dans l’eucharistie. Nous fêtons la réalisation de ce projet qui ce solde … par une crucifixion … un échec !

Mais voilà, avec le Christ, aucun échec n’est irrémédiable. Gratitude, confiance. … et amour.


Notes

[1] Is 7,2-4 2 On annonça à la maison de David : « Aram a fait halte sur le territoire d’Ephraïm. » Alors son cœur et le cœur de son peuple se mirent à chanceler comme chancellent les arbres de la forêt sous le vent.  3 Et Yahvé dit à Isaïe : Sors au-devant d’Achaz, toi et Shéar-Yashub ton fils, vers l’extrémité du canal de la piscine supérieure, vers le chemin du champ du Foulon.  4 Tu lui diras : Prends garde et calme-toi. Ne crains pas et que ton cœur ne défaille pas devant ces deux bouts de tisons fumants,

[2] 2R 16,2-4 mentionne le fait qu’Achaz ait sacrifié son fils, et condamne son idolâtrie.

[3] Voir aussi  Is 5, 21 Malheur à ceux qui sont sages à leurs propres yeux et s’estiment intelligents.

Neurosciences et le travail à distance

La visioconférence à haute dose fatigue. On appelle cela la « fatigue Zoom ». Pourquoi ? Le processus de communication requiers de l’énergie, or dans la visioconférence, l’absence de signaux corporels non verbaux, l’absence d’un espace physique commun, ou encore le fait de se voir toujours dans le coin de l’écran, requièrent de nous plus d’effort.

Les neurosciences nous apprennent que sont impliquées dans ces processus : nos neurones GPS, nos neurones miroirs, nos réseaux d’auto-attention (self-attention networks), nos cellules fusiformes (spindle cells, concernant l’intuition) et nos oscillations neuronales inter-cérébrales.

Quel impact cela a-t-il sur nos divers types de mémoire? Sur les relations entre professeur et élève ? entre chef et collaborateur ?

Dans un article en anglais publié en février 2021, disponible ici, le professeur de l’université catholique du Sacré Coeur de Milan, Giuseppe RIVA, associé à Brenda K WiederholdFabrizia Mantovani, répond à ces questions. Il aborde les effets de la visioconférence dans le domaine du travail et de l’éducation du point de vue des neurosciences.

Voici la traduction d’un paragraphe de la conclusion de l’article :

« Cet article est parti d’une simple question : comment l’apprentissage à distance et le travail intelligent influencent-ils les et des travailleurs/étudiants ? Nous avons utilisé des recherches récentes en neurosciences pour explorer comment l’apprentissage à distance et le travail intelligent ont un impact sur les trois piliers qui reflètent l’organisation de notre cerveau et qui sont au cœur des expériences scolaires et professionnelles : (a) l’apprentissage/le travail se déroule dans un lieu physique dédié ; (b) l’apprentissage/le travail est effectué sous la supervision d’un patron/professeur ; (c) l’apprentissage/le travail est distribué entre les membres de l’équipe/des camarades de classe. Pour chaque pilier, nous avons discuté de son lien avec les processus cognitifs spécifiques impliqués et de l’impact que la technologie peut avoir sur leur fonctionnement. Plus précisément, l’utilisation de la vidéoconférence affecte le fonctionnement des neurones GPS, des neurones miroirs, des réseaux d’auto-attention (self-attention networks), des cellules fusiformes (spindle cells, concernant l’intuition) des oscillations neuronales inter-cérébrales, ce qui a un impact significatif sur de nombreux processus identitaires et cognitifs. »

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

Technologies et théologie : parlons du salut

Un chrétien qui chercherait à comprendre comment se situer par rapport aux nouvelles technologies, à la 5G, à l’Intelligence artificielle, aux projets spatiaux, doit simultanément – voire en amont – faire le point sur les essentiels de la foi chrétienne, notamment le salut. Salut de quoi? par qui? Car les idéologies qui accompagnent certains développements techniques ont directement à voir avec ce que Dieu nous propose. Je m’explique.

L’Intelligence Artificielle (IA) avec d’autre technologies portent avec elles la promesse d’une mort de la mort, la mémoire et certaines caractéristiques d’un individu pouvant être dupliquées d’une manière ou d’une autre dans un robot – et plus qu’un robot, un cyborg,  mi-homme mi-machine (CYbernétique-ORGanisme) – mais en fin de compte est-ce si grave de mourir? Être immortel sur cette terre, ou sur une autre planète, est-ce souhaitable? Le Dieu des chrétiens ne nous a-t-il pas promis un salut? la vie éternelle, au ciel? La béatitude, la félicité, en un mot, le bonheur? L’éternité n’est-elle pas plus enviable que l’immortalité sur terre – pour autant que l’on soit au paradis et non en enfer? La mort est liée au péché affirme la Bible, le péché nous touche tous, mais un salut nous a été offert par le Christ!

Salut, péché, mort… autant de réalités qui importent quand on veut réfléchir sur le transhumanisme, sur l’écologisme contemporain, sur le sanitarisme (corrolé à l’hygiénisme) et tout autre « -isme » à venir. Ces défis nous réinterroge sur ce en quoi nous croyons. Nous invitent à retourner aux sources vivifiantes de notre foi, de l’amour et de notre espérance.

Je vous propose dans cette article d’écouter les conférences de carême de Paris de 2021 par le père Guillaume de Menthière (originaire du Cantal du reste!). Avec un art de la rhétorique et de la pédagogie, il met la poésie des mots au service du pensée précise sur ces questions bien d’actualité.

1e conférence : L’homme périmé ? Sauver le salut. 21 février 2021

2e conférence : l’Homme recherché, qui sauve? 28 février 2021

3e conférence : L’Homme délivré, sauvé de quoi ? 7 mars 2021

4e conférence : L’homme réparé, qui est sauvable ? 14 mars 2021

Page 3 of 5

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén