Abbé Paul

Serviteur de votre joie !

Bible et violence

Le lecteur contemporain de la Bible pourrait buter sur la violence qu’il peut lire dans de nombreux passages bibliques, que cela soit dans l’Ancien ou dans le Nouveau Testament.

Cela ne doit pas décourager le lecteur mais aiguiser plutôt son désir de comprendre.

Quatre éléments de solutions

  • Premièrement, accepter une distance entre le texte et moi, en mesurant la distance qui sépare notre mentalité de la mentalité des anciens, nous invitant ainsi à ne pas plaquer de jugement hâtif et moralisateur sur des textes d’une époque lointaine.
  • Deuxièmement, saisir les différences dans l’approche de l’histoire. La manière de faire de l’histoire aujourd’hui n’est pas celle d’il y a cent ans et encore moins d’il y a trois mille ans. La notion d’histoire est complexe. De même la notion de vérité historique. Attention à ne pas prendre tout au pied de la lettre, dans une lecture fondamentaliste. L’autre extrême est de n’y voir que des mythes. Il y a de nombreuses nuances entre ces deux extrêmes.

Pour ces deux premiers points, je vous invite à lire cette conférence donnée par Jean-Louis Ska aux catéchistes d’Avignon en 2006 : https://www.catechese.diocese-avignon.fr/Les-enigmes-de-l-Ancien-Testament-Jean-Louis-Ska.html

  • Troisièmement, nous pouvons réaliser que la violence fait partie de toute vie humaine, la nôtre en particulier. Cette violence n’est pas cachée dans la Bible. Dieu s’y confronte. Il accepte même que les hommes lui attribue de la violence. Il patientera jusqu’à ce que Jésus-Christ lui-même subisse cette violence. Il renversera la logique humaine. « Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » Mt 5,44
  • Quatrièmement, je vous invite à lire des articles, des essais, voire des livres, sur la question.

Extraits de Soeur Jeanne d’Arc, André Wénin et de Paul Beauchamp

Sœur Jeanne d’Arc, o.p., Chemins à travers la Bible, Desclée de Brouwer, 1993, p.44.

« Nous croyons que la Bible est tout entière inspirée. Mais cela ne veut pas dire que chaque verset contient une révélation! La confusion entre ces deux notions [inspiration et révélation, ndlr] a été la cause de beaucoup de difficultés qu’on a pu éprouver en se lançant dans une lecture de la Bible sans les bases nécessaires! On butait sur tant d’histoires scandaleuses ou de proverbes terre à terre. « Si c’est cela la Parole de Dieu! »

On aurait voulu y trouver à chaque ligne un enseignement, une leçon, au moins un modèle à contempler: quelque chose de révélé, une vérité divine.

Or la Bible contient bien des révélations fulgurantes : « Au commencement Dieu créa…3 (Gn 1,1). « Le verbe s’est fait chair… » (Jn 1,14). « Nous devenons participants de la nature divine… » (2P1,4). Mais des parties entières n’apportent qu’une lumière tamisée, ou seulement tout l’enveloppement historique, juridique, moral, sociologique, de la lumière. Elle n’est pas un condensé de vérités et de préceptes, un catéchisme énoncé de la part du Seigneur, mais tout le mémorial de ses merveilles et de la longue pédagogie. »


Wénin, A., «L’homme et Dieu face à la violence dans la Bible», Revue Projet 281 (2004) 58-59. https://www.cairn.info/revue-projet-2004-4-page-58.htm

« S’il y a tant de violence dans la Bible, c’est peut-être le signe que, dans son souci de dire Dieu et son alliance avec les humains, elle ne passe pas à côté de ce qui marque profondément l’existence humaine, individuellement et collectivement, en particulier la violence.

Mais au fond, peut-être cette image de la Bible dérange-t-elle. La question nous est en quelque sorte retournée : il ne s’agit plus de savoir pourquoi la Bible est violente, mais pourquoi nous résistons à être renvoyés par elle à la violence qui affecte la vie, la violence dont nous avons été ou sommes victimes, et celle que nous produisons, peut-être sans nous en rendre compte, celle qui nous entoure et qui nous laisse si souvent aveugles, démunis, impuissants.

La Bible n’offre pas un message « clé en main ». Elle attend des lecteurs actifs, prêts à mettre toute leur intelligence au service de l’émergence d’un sens qui soit à la fois celui du texte et le leur, individuellement et communautairement. Sur ce point, le monde chrétien aurait avantage à se mettre à l’école des Juifs et de leur pratique de la lecture, toujours dialogale, de la Bible. Chaque lecteur est responsable de faire émerger de sa confrontation avec le texte, un sens qui manquera s’il faillit à cette tâche. »


Beauchamp, P., «La violence dans la Bible», Etudes (1999) 496. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k442167b/f4.item

« Ainsi l’histoire de notre Bible va-t-elle des violences exercées du temps des juges et de Josué jusqu’à la violence extrême subie par le Messie d’Israël. Dans une première analyse; la Bible décrit cet arc de cercle entre deux contraires, mais toujours dans la violence. De la violence exercée à la violence subie, il s’agit d’un retournement, dont nous retiendrons surtout qu’il va d’un extrême à l’autre. Et c’est cela qui est la constante : l’excès. L’excès d’hostilité ne trouve de bonne réponse que dans l’excès d’amour. Ne peut-on dire qu’il y a une seule violence, une violence de perversion et une violence de conversion ? p.483.

En donnant mission à l’homme d’après le déluge, à Noé, d’être « l’effroi » des animaux, Dieu endosse en quelque sorte, entérine, notre violence. Dieu nous a accompagnés en se prêtant à l’image que nos yeux se faisaient de lui : il a pris pour les hommes restés violents le langage et l’image qu’ils pouvaient recevoir; il pratiquait cette douceur, de revêtir lui-même ainsi notre violence en attendant qu’il en soit victime dans la chair de son Fils jusqu’à la mort. Après l’image d’une force, il prenait l’image d’une faiblesse, mais ce sont deux images, alors que la vérité est ce qui nous délivre, par la traversée de l’histoire, des images contraires. Il y a des images de la violence, il y a des images de la faiblesse, mais il n’y a pas d’image de l’amour. Jésus inaugure une ère nouvelle; il nous libère. Mais insistons, pour finir, sur le caractère redoutable de cette liberté. » p.496


Un nouveau site pour la paroisse Saint-Géraud d’Aurillac

Le site internet de la paroisse fait entièrement peau neuve!

C’est Noël!

https://www.paroissestgeraud.fr

De nouvelles pages, un look résolument moderne.

Un outil à jour, pour les habitués comme pour les curieux,

pour les gens de passage comme pour ceux qui ont le désir de vivre des étapes de leur vie chrétienne :

baptême, confirmation, mariage, etc.

Les habitués et les choristes retrouveront facilement sur cette page les documents consultés fréquemment : les horaires, les annonces et les programme des chants.

L’usage de calendriers google devrait faciliter le partage et la consultation des informations concernant les divers rendez-vous sur la paroisse. Il sera ainsi possible d’ajouter l’un ou l’autre de ces agendas à son propre agenda sur son smartphone.

Bonne année! Et longue vie au site.

Ab Paul, webmaster.

La vie après la mort

Voici quelques ressources pour aborder la réflexion sur la mort et le passage vers l’au-delà.

Citations

« La mort n’est rien, je suis seulement passé ds la pièce d’à côté ». Charles Péguy

Passages bibliques

Job 19, 25-26

1 Corinthiens 15

Jean 3,16-17; 11,25

Matthieu 28 – Jean 20

1 Pierre 1,3

Ap 1,17-18

Catéchèses

https://fr.aleteia.org/2021/03/01/que-se-passe-t-il-au-moment-de-la-mort/ Catéchèse consistante sur la vie après la mort par le père Pujos.

Le catéchisme de l’Eglise Catholique sur la ressurection et la vie après la mort : http://www.intratext.com/IXT/FRA0013/_P2C.HTM

Émissions de KTO sur le sujet

Benoît XVI et le pape François

Spe salvi, sauvés dans l’espérance. BXVI

Sur la relation à la mort, le vécu : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20111102.html Commémoration de tous les fidèles défunts par BXVI.

Benoit XVI – Homélie Assomption 2010. Castelgandoflo. 2 derniers gros paragraphes:

http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/efq.htm

« C’est son Amour qui vainc la mort et nous donne l’éternité, et c’est cet amour que nous appelons «ciel»: Dieu est si grand qu’il a une place également pour nous. Et l’homme Jésus, qui est en même temps Dieu, est pour nous la garantie que l’être-homme et l’être-Dieu peuvent exister et vivre éternellement l’un dans l’autre. Cela veut dire que de chacun de nous ne continuera pas à exister seulement une partie qui nous est, pour ainsi dire, arrachée, alors que d’autres parties se perdent; cela veut plutôt dire que Dieu connaît et aime tout l’homme, ce que nous sommes. Et Dieu accueille dans son éternité ce qui, à présent, dans notre vie, faite de souffrance et d’amour, d’espérance, de joie et de tristesse, croît et devient. Tout l’homme, toute sa vie est prise par Dieu et, purifiée en Lui, elle reçoit l’éternité.

François sur le dernier passage, dans le cadre de ses catéchèses 2022 sur la vieillesse :

Il ne s’agit pas d’une image désincarnée, mais d’un passage qui engage toute la personne dans sa réalité physique: «Après la mort, nous naissons au ciel, dans l’espace de Dieu, et c’est toujours nous qui avons marché sur cette terre», a insisté le pape François, en remarquant que, de même, Jésus ressuscité «ne perd pas son humanité, son vécu, ni même sa corporéité, car sans cela il ne serait plus Lui». https://www.cath.ch/newsf/apres-la-mort-nous-naissons-au-ciel-assure-le-pape-a-laudience/« 

Livres

https://www.decitre.fr/livre-pod/la-mort-et-l-au-dela-9782213626307.html

Films

Eternam I La vie du monde à venir, S et S.J. Gunnell

Concert Spirituel « Jérusalem en bords de Cère » 26 août 2022

Retour sur le concert

en vidéo

Première partie (chapitrage disponible dans la description de la vidéo sur Youtube)

Seconde partie (chapitrage disponible dans la desciption de la vidéo sur youtube)

en photos

A l’affiche

Affiche du concert 2022

Présentation du concert

Le 26 août prochain de 20h30 à 21h30, huit musiciens cantaliens conduits par l’abbé Paul vous propose une aventure musicale et spirituelle en Orient à la rencontre de la fascinante Jérusalem.

Des chansons de styles variés, du gospel au choral anglais en passant par des chants hébreux et arabes et le Notre Père en araméen. Dépaysement garanti!

L’abbé Paul revient de cinq mois à Jérusalem dans le cadre d’études sur les livres bibliques et a rapporté dans ses bagages des instruments aux couleurs orientales, un oud et un ney arabe (une flûte). Ce moment musical sera une occasion de vous les faire entendre.

Jérusalem, ville de tous les paradoxes, ville dite de paix, ville où se focalisent régulièrement les regards du monde entier, ville avec laquelle Juifs, Chrétiens et Musulmans entretiennent une relation enracinée dans des siècles d’histoire et qui nourrit leur prière d’aujourd’hui.

C’est une ville de pèlerinage. Les pèlerins se mettent en marche, et à l’épreuve du chemin, ils se découvrent un peu plus eux-mêmes, le monde qui les entourent et Dieu. Car Dieu est aussi un amoureux de la marche.

Les chrétiens vénèrent Jérusalem parce que c’est le lieu choisi par Dieu pour la révélation de son amour immense pour l’homme : Jésus Christ y est mort et ressuscité, il y est apparu vivant à ses apôtres. C’est à Jérusalem, lors de la fête de la Pentecôte que les disciples reçurent l’Esprit Saint. C’est de là qu’ils partirent ensuite aux quatre coins de la planète.

Le participation au concert est libre. Prévoir un peu d’avance pour avoir une place assise. Bonne humeur garantie.

Protégé : Risorse Esame di Sintesi

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Croix de Jérusalem

Petite collection photographique des croix de Jérusalem « croisée » au détour d’une visite.

Quatre lectures, quatre prières: Israël, Jésus, Étienne et l’Église. Homélie du 7ème dimanche de Pâques

Ab Paul, le 28 mai 2022, Jérusalem, Institut Biblique Pontifical (Communauté Jésuite de Terre Sainte)

Statue de Saint Étienne en prière lors de sa lapidation,
Cloître du Couvent Saint-Étienne des Dominicains, Jérusalem.

Les quatre lectures bibliques de ce jour nous propose chacune une prière :

la prière d’Israël avec le Psaume,
la prière de Jésus dans l’Evangile,
la prière d’Étienne dans le livre des Actes des Apôtres,
et la prière de l’Église, dans le livre de l’Apocalypse.

Au centre de ces prières : la gloire de Dieu.

Nous allons découvrir que la gloire de Dieu dont il s’agit, c’est l’Esprit-Saint, l’Esprit de Dieu qui nous est donné par Jésus. L’Esprit qui suscite l’unité entre nous et la communion avec Dieu.

1. Prière d’Israël (Psaume 96)

« Tu es, Seigneur, le Très-Haut sur toute la terre : tu domines de haut tous les dieux. » Psaume 96

1) Le peuple qui prie avec ce psaume reconnaît la puissance de Dieu, la « divinité » du Très-Haut, sa domination sur le Cosmos et sur l’histoire des hommes.

Les Israélites se souviennent de la présence de Dieu dans la Tente de la Rencontre lors de l’Exode. Cette gloire tellement impressionnante qu’elle allait jusqu’à empêcher Moïse de rentrer dans la tente. (« La nuée couvrit la tente de la rencontre et la gloire du SEIGNEUR remplit la demeure. Moïse ne pouvait pas entrer dans la tente de la rencontre, car la nuée y demeurait, et la gloire du SEIGNEUR remplissait la demeure. » Ex 40,34-35).

2) « Toutes les nations ont vu ta gloire » (Ps 96) : le psalmiste fait là une prophétie sur l’Église par laquelle Dieu partagera et propagera son Esprit Saint. Par le baptême.

2. Prière de Jésus sur les Apôtres et pour ceux qu’ils évangéliseront (Évangile selon saint Jean chap. 17).

« Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi. » Jean 17,22

1) La gloire de Dieu, Jésus nous la donne. C’est l’Esprit Saint, l’Esprit de Dieu.

L’expression « Esprit Saint » que nous utilisons sans plus faire attention ne doit pas nous faire penser à un troisième dieu, comme si nous avions le Père d’un côté, le Fils d’un autre et l’Esprit Saint d’un autre encore. Nous ne sommes pas polythéistes ! « Le Père et moi sommes un » nous dit Jésus, l’unité des deux se fait dans l’Esprit Saint.

2) Il nous fait participer à l’unité en Dieu, à l’unité de Dieu.

3) L’Église vit de cette unité et cette unité entre les membres est un témoignage. Et comme dans une famille, l’unité n’est pas évidente! On a vraiment besoin de l’Esprit de Dieu.

3. La prière d’Étienne (Actes des Apôtres 7)

Il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu. Il déclara : « Voici que je contemple les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. » Ac 7,55-56

Lapidation d’Etienne.
Église sur le lieu de sépulture de saint Etienne, à Bet Gemal, Israël.
Lieu de la maison de campagne de Gamaliel, Pharisien membre du Sanhedrin, qui aura suivi Jésus plus tard, tout comme Nicodème.

1) Étienne « voit la gloire de Dieu », et Jésus à la droite du Père. L’Esprit-Saint, le Fils et le Père. Il voit en quelque sorte la Trinité. Bienheureux est-il!

2) Il est rendu capable non seulement de prêcher (cf. la prédication d’Étienne avant sa lapidation) mais aussi de prier :

– une prière d’abandon d’abord : « Seigneur Jésus, reçois mon esprit. » reprenant l’attitude de Jésus sur la croix juste avant de remettre son dernier souffle : « Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » Et après avoir dit cela, il expira. » (Lc 23,46) Saint Charles de Foucauld a lui aussi mis ces mots en prière : « Mon Père, mon Père, je m’abandonne à toi, fais de moi ce qu’il te plaira. »

– Et une prière d’intercession ensuite : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché. » Tout comme Jésus sur la croix a pardonné : « Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » Puis, ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. » (Lc 23,34) Le Bienheureux frère Christian de Chergé, moine à Tibhirine en Algérie écrivait ainsi son testament : « Et toi aussi, l’ami de la dernière minute, qui n’auras pas su ce que tu faisais, oui, pour toi aussi je le veux, ce MERCI, et cet « A-DIEU » envisagé pour toi. Et qu’il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s’il plaît à Dieu, notre Père à tous deux. »

4. La prière de l’Église (Apocalypse 22)

« L’Esprit et l’Épouse disent : « Viens ! » »

1) Vous trouvez l’entrée dans le livre de l’Apocalypse quelque peu ardue ? Comme je vous comprends ! Pour y entrer, je vous propose d’accueillir le livre de l’Apocalypse comme « une grande liturgie » (expression de Scott Hahn). Nous sommes en train de vivre une liturgie. L’Apocalypse est une « grande liturgie ».

Je vous propose de voir le livre de l’Apocalypse également comme une histoire d’amour. Une histoire qui a cependant pour cadre le monde présent, le monde d’aujourd’hui avec son lots de tumultes. Il nous est présenté l’époux : « le Christ », « l’Agneau, « le Sauveur », « l’Alpha et Omega ». Il est maître de l’histoire et du cosmos (cf. la prière d’Israël).

L’Apocalypse présente l’Église comme l’épouse, rendue belle par l’époux. L’Épouse désire la venue de son époux, comme dans le Cantique des Cantique : « Viens ». (Ct 7,11-12a « Je suis à mon bien-aimé : vers moi, monte son désir. Viens, mon bien-aimé. »

2) La prière de l’Épouse et son désir qu’il vienne sont inspirés par l’Esprit-Saint, l’Esprit de l’Époux. L’Esprit-Saint suscite le désir de l’union, de la communion.

C’est cet Esprit que Jésus a donné à ses apôtres et à ceux qui écoutent la parole, qui la gardent et qui croient au nom de Jésus. L’Esprit, c’est « la gloire » que Jésus leur a donnée.

Jésus vient et nous lui demandons de hâter ce jour.

En conclusion

En conclusion, nous entendrons dans la prière eucharistique III dans quelques instants :

« Quand nous serons nourris de son Corps et de son Sang, et remplis de l’Esprit Saint, accorde-nous d’être un seul corps et un seul esprit dans le Christ. »

C’est l’actualisation des quatre prières, celle d’Israël, celle de Jésus, celle d’Étienne, et celle de l’Église, la notre donc: « Viens Esprit-Saint ! »

Références bibliques

Ac 7, 55-60 Il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu..

Ps 96 (97), 1-2b, 6.7c, 9 Les cieux ont proclamé sa justice, et tous les peuples ont vu sa gloire.

Ap 22, 12-14.16-17.20 L’Esprit et l’Épouse disent : « Viens ! »

Jn 17, 20-26 Je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire

Un Agneau et des brebis… un drôle de bestiaire évangélique… Homélie du 4ème dimanche de Pâques

Ab Paul, le 8 mai 2022, Bet Gemal (Israël), Monastère des Sœurs de Bethléem, de l’Assomption de la Vierge Marie et de saint Bruno.

Abside de la basilique Saint Côme et saint Damien, détail du Christ Agneau sur la source de la vie se déployant en quatre fleuves représentant entre autres les quatre évangiles.
Abside de la basilique Saint Côme et saint Damien,
détail du Christ Agneau sur la source de la vie se déployant en quatre fleuves
représentant entre autres les quatre évangiles.

Un agneau et des brebis. Le bestiaire biblique paraît bien fragile. Un Agneau pour guider des brebis ! Nous aurons tout vu ! Je rappelle, pour les plus citadins d’entre nous, que l’agneau est un mâle de moins d’un an, issu d’une brebis et d’un bélier. Un Agneau pour guider des brebis, donc. Et il faut voir les brebis ! Toutes bigarrées, « un troupeau immense que nul ne pouvait dénombrer »(Ap 7,9), venant de cheptels si différents : Tient regardez là : « des Juifs et des convertis qui adorent le Dieu unique d’Antioche de Piside » (Ac 13,43), et là des disciples de la première heure, et ici : « des païens »d’Asie Mineure qui n’en crurent pas leurs yeux ! et qui bêlèrent « de joie »en entendant la bonne nouvelle. Quelle bonne nouvelle ?!

Leur pasteur s’est fait agneau, … pour ne faire qu’un avec eux, qu’un avec le troupeau, avec son troupeau. Isaïe le dit :

« Nous tous, comme du petit bétail, nous étions errants, nous nous tournions chacun vers son chemin, et le Seigneur a fait retomber sur lui la perversité de nous tous. »

Isaïe 53,6

Et encore:

« Ayant payé de sa personne, il verra une descendance, il sera comblé de jours ; sitôt connu, juste, il dispensera la justice, lui, mon Serviteur, au profit des foules, du fait que lui-même supporte leurs perversités. »

Isaïe 53,11

Le pasteur, s’est fait l’un de nous, le plus petit d’entre nous, un agneau est en effet une petite brebis ; « L’un de nous » pour reprendre le titre d’une fédération européenne d’associations unies pour la vie et la dignité humaine dont la fondation Jérôme Lejeune. Ils sont pour la défense des brebis de la naissance à la fin naturelle.

L’un de nous disais-je… mais pourquoi ? Et surtout pour quoi ?

1. Pourquoi ?… Parce qu’il nous aime. C’est simple, c’est vrai, c’est bon, … c’est beau, quoi !

« Car ainsi parle le Seigneur Dieu : Je viens chercher moi-même mon troupeau pour en prendre soin. »

Ézéchiel 34,11

2. Mais Pour Quoi ?

Pour nous conduire, pour que nous le suivions,

pour recevoir de lui la vie éternelle, pour ne pas mourir en fin de compte.

Pour être auprès de celui qui nous délivre du loup.

Car le loup a essayé de le manger, mais il s’est cassé les dents, il est tombé sur un os, il en est mort ! Et il ne laisse plus que l’ombre de lui-même planer sur des âmes peureuses. Avec l’Agneau pour Berger, point de crainte ! Ô loup où est ta victoire ? Ô bête immonde, où est ton aiguillon ? (1Co 15,55)

Comment a-t-il fait l’Agneau pour terrasser le loup en cette salutaire indigestion ?

Le Père. L’autorité et la puissance du Père.

L’Agneau était en fait un Lion, mais le loup ne l’avait pas vraiment compris. [Lion de la tribu de Juda, descendant de David en Ap 5,5]

Il a cherché à le comprendre, il l’a peut-être entrevue, « Tu es le Saint de Dieu »proclamait-il à travers la voix d’un pauvre bougre possédé par un démon. (Mc 1,24 ; Lc 4,34) « Tais-toi »répondait Jésus ! Non parce que le démon avait tort, mais parce qu’il proférait un mystère divin de manière tordue. Sans foi ni loi. Un brigand en sommes !

L’Agneau était un Lion, donc.

Parce que la puissance du Père était en lui. Parce que le Père et le Fils sont Uns.

Ainsi, si le Père et le Fils sont uns, et que le Fils s’est fait l’un de nous, c’est pour que nous soyons dans cette unité du Fils et du Père. C’est la raison la plus fondamentale de la venue du Fils.

Quand le Père voit son Fils, Il te voit. Il nous voit… et il nous aime.

Nous vous annonçons la vie éternelle, qui était tournée vers le Père et s’est manifestée à nous –, ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Et notre communion est communion avec le Père et avec son Fils Jésus Christ.

Première lettre de Jean 1,2-3

Ainsi sur notre route à la suite de l’agneau, peuvent approcher des ombres du loup déjà vaincu, des loups blancs ; des loup déguisés en berger; des brebis galeuses… heu jalouses… qui ne reconnaissent pas (encore) la voix du bon Pasteur; nous pouvons également parfois ralentir le pas. Mais nous savons, oui nous savons que le Père nous voit en voyant son Fils, et qu’il nous aime. Qu’il m’aime.

Le pasteur ? Que fait-il si nous ralentissons le pas ? Il ralentit, il vient nous chercher quand nous sommes tombés dans un ravin. Le trou était recouvert de fougères et nous ne l’avions pas vu. Il vient nous chercher.

Nous nous sommes égarés par curiosité pour des pâturages plus vert ailleurs, car on dit que l’herbe est plus verte ailleurs ? ?

Et bien ! le « beau berger, ὁ ποιμὴν ὁ καλὸς, » vient nous rechercher et nous attrape avec patience et délicatesse avec la houlette de sa miséricorde, avec sa houlette de pasteur, sa crosse épiscopale (l’épiscope est le gardien). Et nous réintroduit dans la marche du troupeau.

« Car vous étiez égarés comme des brebis, mais maintenant vous vous êtes tournés vers le berger et le gardien de vos âmes.

Première lettre de Pierre 2,25

Tout au long du chemin, comme aussi de manière plus excellente encore au bout du chemin, le bon berger nous mène auprès des eaux de la vie, pour boire, pour s’abreuver.

Ces eaux de la vie sont les évangiles comme le peignent les mosaïques romaines avec les quatre fleuves qui coule au pied de l’arbre de vie.

 Ce sont les eaux du baptême qui lavent le troupeau de ses salissures du chemin et des morsures des bêtes sauvages.

 Les eaux de la vie sont les sacrements.

Les eaux de la vie sont la charité,

l’amour du Père pour le Fils,

qui est l’amour du Père pour nous,

qui rejaillit en amour et révérence les uns pour les autres.

AMEN

Fleurs de Palestine

Reportage photo fleuri de mes virées en Palestine (au sens géographique du terme et non politique)!

Carême à Jérusalem, suivez l’guide!

40 jours, 40 nuits Chant de Carême, (c) AbPaul

Au cas où vous vous ennuyiez spirituellement, l’Église a ce qu’il vous faut! Un bon carême de 40 jours! Pour approfondir votre vie spirituelle et vous préparer à Pâques.

Sur cette page je vous proposerai régulièrement des vidéos prises en Terre Sainte, avec soit un petit mot, soit un psaume chanté, soit une méditation du Père Gaston Courtois tiré de son petit livre « Quand le Seigneur parle au cœur ».

Saison 2 Épisode 1 – Le pardon au cœur du carême

Mercredi 9 mars, deuxième semaine de carême, Chapelle de l’Institut Biblique Pontifical

Le carême est un temps donné pour se convertir, n’est-ce pas? Formulé autrement, c’est un temps pour s’ajuster à Dieu. Or quel est le sacrement qui permet de redresser ce qui est tordu, d’ajuster ce qui n’est pas juste? Le sacrement de la réconciliation. Sacrement de la joie! Car lorsque l’on est pardonné, on se sent léger, heureux d’être aimé et de pouvoir mieux aimer de nouveau. Alors, profitez de ce carême pour vivre le sacrement de réconciliation auprès d’un prêtre.

Saison 1 Épisode 3 – Méditation du P. Gaston Courtois

Une méditation pour avancer dans la vie spirituelle, entendue comme une relation avec un Dieu vivant, qui veut nous parler et que nous lui parlions.

Le P. Gaston Courtois a rédigé dans son journal quotidien ce qu’il pensait que Jésus pouvait lui dire. Ainsi il faut entendre Jésus s’adresser à nous. (Mais cela ne remplace pas la lecture de l’Evangile…)

Si vous voulez vous procurer ce petit livre : https://boutique.barroux.org/themes-particuliers/988-quand-le-seigneur-parle-au-coeur-9782712207588.html https://www.amazon.fr/Quand-seigneur-parle-coeur-poche/dp/2712207580

Saison 1 Épisode 2 – Psaume 50 Pitié pour moi mon Dieu dans Ton amour.

Le Psaume 50 psalmodié depuis le jardin du Dominus Flevit.

Le Psaume 50 est un psaume pénitentiel par excellence. Après avoir commis une grande faute, le roi David a reconnu son péché et à composé ce psaume.
Il est chanté le Vendredi matin par ceux qui prient avec le livre de prière, le Bréviaire, que les diacres, prêtres et religieux(-ses) s’engagent à prier tous les jours (5 temps dans la journée).

Texte du Psaume 50 – aelf.org

01 Du chef de chœur. Psaume de David.
02 Quand le prophète Natan alla chez lui, après que David fut allé chez Bethsabée.
03 Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
04 Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

05 Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.
06 Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.

07 Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.
08 Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.
09 Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

10 Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.
11 Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.
12 Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

13 Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.
14 Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.
15 Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

16 Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.
17 Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

18 Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.
19 Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

20 Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.
21 Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

Saison 1 Épisode 1 – C’est parti!

Saison 1 Épisode 1

Mercredi des Cendre 2 mars 2022, au Dominus Flevit en face de Jérusalem.

Le carême commence aujourd’hui. 40 jours pour nous tourner vers Dieu et le laisser faire en nous un peu de ménage de ce qui a besoin d’être nettoyé. 40 jours pour la prière, le jeûne et l’aumône, 3 armes pour accueillir toujours plus Dieu dans sa vie.

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