Abbé Paul

Serviteur de votre joie !

Préparation au mariage

Vous pourrez trouver sur cette page quelques ressources pour préparer votre mariage ou pour accompagner des fiancés.

Je vous propose un ensemble de ressources dans ce padlet (tableau blanc) :

Vidéos sur la vie à deux sous le regard de Dieu; témoignages de chrétiens sur leur manière de vivre la foi, l’amour; aides pour rédiger la lettre d’intention, la prière des époux (facultative); exemples de livret; ressources pour le choix des chants.

Parcours biblique Evangile selon saint Luc et Actes des Apôtres

Vous trouverez ci-dessous des séances d’études de l’œuvre de saint Luc, tome 1 l’évangile, tome 2 les Actes des Apôtres.

J’ai réalisé ce parcours pour un groupe d’étude biblique de la paroisse saint-Géraud d’Aurillac en 2023-2024.

Ces documents sont réutilisables et modifiables. Merci cependant de toujours citer les sources pour ne pas faire de plagiat. Toutes les citations ont leur référence bibliographique en note de bas de page et en bibliographie.

Un calendrier de l’Avent géant pour affichage paroissial

Une paroissienne m’a suggéré de proposer d’afficher dans une vitrine d’un local paroissial un calendrier de l’Avent qui fasse sens. Au milieu de multiples propositions commerciales bassement matérielles.

Reprenant quelques idées de bonnes actions proposées par une association de solidarité et les mettant en page de manière graphique, vous trouverez ci-dessous 20 panneaux, 5 par semaine. L’Avent 2023 commençant le 3, j’ai affiché seulement le 6.

A imprimer en A4 ou A3 selon votre espace et la distance à laquelle le panneau sera lu.

Je ai plastifié chaque panneau, perforé en haut au centre, et relié les uns aux autres par une ficelle. Chaque semaine est accrochée au plafond de la vitrine. Chaque semaine sera indépendante et suspendue à côté de la précédente.

Panneau Principal

Semaine 1

La/les vérité(s), l’Eglise et le pape, éléments de réflexion

L’Esprit de vérité, quand il viendra, il vous introduira, lui, dans la vérité tout entière.

évangile selon saint Jean chapitre 16, verset 13

Introduction

« Et Jésus dit : »

A Nicodème, Jésus dit : « Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. » Jn 3,19-21.

A la Samaritaine, Jésus dit : « Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. » Jn 4,24.

A Thomas, Jésus Christ a dit : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » Jn 14,6. et plus loin, à ses disciples : « L’Esprit de vérité, quand il viendra, il vous introduira, lui, dans la vérité tout entière. » Jn 16,13.

A Pilate, Jésus dit : »« C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. » Pilate lui dit : « Qu’est-ce que la vérité ? » » Jn 18, 36

Et à moi, qu’est-ce que Jésus me dit ? Quelle vérité veut-il me révéler sur ma vie, sur sa présence et son amour pour moi? sur mes failles, sur mon péché qu’Il vient sauver?

Qu’est-ce que la vérité?

« Qu’est-ce que la vérité? » demande Pilate. Que ce sont les vérités? Y a-t-il une vérité? Pourquoi l’Église prétend-elle à ne pas faire d’erreur quant à la foi et la morale? Comment garantie-elle la fidélité à la Révélation? Qu’est-ce que l’infaillibilité de l’Église et du Pape?

« Tout se vaut »

Le relativisme ambiant dans la société française – « toute opinion se vaut », « à chacun sa vérité », « je pense ça mais j’respecte ton opinion » – rend parfois inaudible toute discussion qui parlerait de vérité. Or, ne serait-ce qu’évoquer la répulsion naturelle que chacun peut avoir du mensonge, pourrait suffire à admettre que l’on préfère la vérité. Appréciez-vous que l’on vous mente? Quelle réaction avez-vous quand votre conjoint, votre enfant ou votre collègue de travail vous ment? vous cache la vérité? Aucune vérité existe?

Ceci étant posé, il nous faut préciser ce que l’on entend par vérité, une définition et des exemples seront bienvenus.

Définitions

La consultation de l’article du CNTRL suffit à constater que le mot vérité se définit dans un grand nombre de domaine : philosophique, scientifique, théologique, morale, économique. Même la tauromachie emploie ce concept en désignant le sol de l’arène comme « terrain de vérité ».

Nous pouvons citer brièvement certaines de ces définitions :

La vérité en rapport avec la profondeur de l’existence

  • « Norme, principe de rectitude, de sagesse considéré(e) comme un idéal dans l’ordre de la pensée ou de l’action. » (définition en philosophie)
  • « Conformité d’un être ou d’un objet avec la pensée, avec son type idéal, avec la pensée divine. […] Par extension, ce qui constitue la valeur d’un être ou d’un objet, lui est essentiel et justifie son existence. » (définition en philosophie et théologie)
  • « Nature profonde d’une personne, par opposition aux apparences ou à l’idée plus ou moins juste qu’on se fait d’elle. »

La vérité en rapport avec l’objectivité

  • « Conformité de la pensée ou de son expression avec son objet. » (définition en logique) En latin : adequatio rei et intellectus.
  • « Connaissance conforme à ce qui existe ou a existé; expression de cette connaissance. » ou « Conformité d’une affirmation à la réalité. » (définition dans le langage courant)
  • « Ce qui existe indépendamment de l’esprit qui le conçoit. »
  • « Objectivité d’une personne; expression de cette objectivité »
  • « Énoncé conforme à la réalité. »

La vérité en rapport avec la subjectivité

  • « Sincérité d’une personne; expression de cette sincérité. »
  • « Honnêteté, authenticité d’une parole, d’un sentiment. »

Les vérités

  • « Paroles exprimant une opinion tenue pour fondée. »
  • « Information sûre, confirmée »

Le pape Benoit XVI a écrit en 2009 une lettre encyclique Caritas in Veritate, l’Amour dans la Vérité, sur le développement humain intégral dans l’amour et la vérité. Au premier numéro, il exprime : « Chacun trouve son bien en adhérant, pour le réaliser pleinement, au projet que Dieu a sur lui: en effet, il trouve dans ce projet sa propre vérité et c’est en adhérant à cette vérité qu’il devient libre (cf. Jn 8, 32). Défendre la vérité, la proposer avec humilité et conviction et en témoigner dans la vie sont par conséquent des formes exigeantes et irremplaçables de la charité. En effet, celle-ci « trouve sa joie dans ce qui est vrai » (1 Co 13, 6). Toute personne expérimente en elle un élan pour aimer de manière authentique: l’amour et la vérité ne l’abandonnent jamais totalement, parce qu’il s’agit là de la vocation déposée par Dieu dans le cœur et dans l’esprit de chaque homme. Jésus Christ purifie et libère de nos pauvretés humaines la recherche de l’amour et de la vérité et il nous révèle en plénitude l’initiative d’amour ainsi que le projet de la vie vraie que Dieu a préparée pour nous. Dans le Christ, l’amour dans la vérité devient le Visage de sa Personne. C’est notre vocation d’aimer nos frères dans la vérité de son dessein. Lui-même, en effet, est la Vérité (cf. Jn 14, 6). »

L’article en lien (clic) du site Mariedenazareth – qui est une vraie mine d’or – décline les réalisations, dans la vie de l’Église, du verset de saint Jean qui introduit notre article :

L’Esprit de vérité, quand il viendra, il vous introduira, lui, dans la vérité tout entière.

évangile selon saint Jean chapitre 16, verset 13

Cet article de MariedeNazareth.com pose un cadre large de la question de la vérité dans les croyances des catholiques. L’infaillibilité pontificale est un des éléments de ce cadre.

Avant d’entrer plus avant dans notre réflexion, un résumé en vidéo et en audio sur l’infaillibilité papale, afin d’avoir déjà des repères.

Vidéo de Padre Blog diffusée par KTO TV.
Podcast du Padreblog à écouter

La Révélation transmise…

Le premier élément du cadre est la notion de Révélation, révélation qui s’achève avec la mort du dernier apôtre. L’Église se veut transmetteuse de se « dépôt de la foi », de cette Révélation. Transmetteuse et interprète. L’Église n’invente jamais de nouvelles croyances, mais formule et reformule avec le langage actuel ce qui est tout entier contenu dans cette Révélation. Le texte du concile Vatican II qui éclaire cette notion de Révélation est la Constitution dogmatique sur la Révélation divine, Dei Verbum. Magnifique texte qui guide le rapport des catholiques à la Bible et à la Tradition. A lire posément ici.

Mais pour que l’Évangile fût toujours gardé intact et vivant dans l’Église, les Apôtres laissèrent pour successeurs des évêques, auxquels ils « remirent leur propre fonction d’enseignement [10] ». Cette sainte Tradition et la Sainte Écriture de l’un et l’autre Testament sont donc comme un miroir où l’Église en son cheminement terrestre contemple Dieu, dont elle reçoit tout jusqu’à ce qu’elle soit amenée à le voir face à face tel qu’il est (cf. 1 Jn 3, 2)

Dei Verbum 7

… par l’Église, authentiquement et fidèlement.

Le second élément de ce cadre de la réflexion sur la vérité est l’Église. L’Église a eu l’occasion d’exprimer la manière dont elle se définit et se reçoit de Jésus-Christ dans la Constitution Dogmatique sur l’Eglise, Lumen Gentium, lors du Concile Vatican II. Au n°25, il est question de l’enseignement des évêques et de l’infaillibilité de la transmission de la doctrine du Christ.

25. La fonction d’enseignement des évêques

Parmi les charges principales des évêques, la prédication de l’Évangile est la première [75]. Les évêques sont, en effet, les hérauts de la foi, amenant au Christ de nouveaux disciples, et les docteurs authentiques, c’est-à-dire pourvus de l’autorité du Christ, prêchant au peuple qui leur est confié la foi qui doit régler leur pensée et leur conduite, faisant rayonner cette foi sous la lumière de l’Esprit Saint, dégageant du trésor de la Révélation le neuf et l’ancien (cf. Mt 13, 52), faisant fructifier la foi, attentifs à écarter toutes les erreurs qui menacent leur troupeau (cf. 2 Tm 4, 1-4). […]

Quoique les évêques, pris un à un, ne jouissent pas de la prérogative de l’infaillibilité, cependant, lorsque, même dispersés à travers le monde, mais gardant entre eux et avec le successeur de Pierre le lien de la communion, ils s’accordent pour enseigner authentiquement qu’une doctrine concernant la foi et les mœurs s’impose de manière absolue, alors, c’est la doctrine du Christ qu’infailliblement ils expriment [76]. La chose est encore plus manifeste quand, dans le Concile œcuménique qui les rassemble, ils font, pour l’ensemble de l’Église, en matière de foi et de mœurs, acte de docteurs et de juges, aux définitions desquels il faut adhérer dans l’obéissance de la foi [77].

Cette infaillibilité, dont le divin Rédempteur a voulu pourvoir son Église pour définir la doctrine concernant la foi et les mœurs s’étend aussi loin que le dépôt lui-même de la Révélation divine à conserver saintement et à exposer fidèlement.

LG 25

Cette infaillibilité, dont le divin Rédempteur a voulu pourvoir son Église pour définir la doctrine concernant la foi et les mœurs, s’étend aussi loin que le dépôt lui-même de la Révélation divine à conserver saintement et à exposer fidèlement. De cette infaillibilité, le Pontife romain, chef du collège des évêques, jouit du fait même de sa charge quand, en tant que pasteur et docteur suprême de tous les fidèles, et chargé de confirmer ses frères dans la foi (cf. Lc 22, 32) , il proclame, par un acte définitif, un point de doctrine touchant la foi et les mœurs [78].

Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. »

Evangile selon saint Luc 22,32

C’est pourquoi les définitions qu’il prononce sont dites, à juste titre, irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Église, étant prononcées sous l’assistance du Saint-Esprit à lui promise en la personne de saint Pierre, n’ayant pas besoin, par conséquent, d’une approbation d’autrui, de même qu’elles ne peuvent comporter d’appel à un autre jugement. Alors, en effet, le Pontife romain ne prononce pas une sentence en tant que personne privée, mais il expose et défend la doctrine de la foi catholique [79], en tant qu’il est, à l’égard de l’Église universelle, le maître suprême en qui réside, à titre singulier, le charisme d’infaillibilité qui est celui de l’Église elle-même. L’infaillibilité promise à l’Église réside aussi dans le corps des évêques quand il exerce son magistère suprême en union avec le successeur de Pierre. À ces définitions, l’assentiment de l’Église ne peut jamais faire défaut, étant donné l’action du même Esprit Saint qui conserve et fait progresser le troupeau entier du Christ dans l’unité de la foi [80].

Lorsque le Pontife romain, ou le corps des évêques avec lui, porte une définition, ils le font conformément à la Révélation elle-même à laquelle tous doivent se tenir et se conformer, Révélation qui est transmise intégralement, sous forme écrite ou par tradition, par la succession légitime des évêques, et, avant tout, par le soin du Pontife romain lui-même ; cette Révélation à la lumière de l’Esprit de vérité est scrupuleusement conservée dans l’Église et fidèlement présentée [81]. Le Pontife romain et les évêques s’appliquent avec zèle à scruter consciencieusement et à énoncer correctement cette Révélation, dans la conscience de leur devoir et de la gravité de la chose, en ayant recours aux moyens appropriés [82] ; mais ils ne reçoivent, comme appartenant au dépôt [ndlr : cf. 1Tm 6,20; 2Tm 1,14] divin de la foi, aucune nouvelle révélation publique [83].

L’ensemble de l’enseignement sur la Révélation constitue le Magistère de l’Église.

Troisième élément du cadre de la réflexion sur l’infaillibilité, le Magistère. L’enseignement du Pape se situe dans, et en rapport, à ce Magistère.

Il se définit ainsi :

« C’est le terme théologique qui désigne la tâche d’enseignement des évêques et du pape selon la mission confiée par le Christ aux apôtres . Dans l’Église catholique, on distingue deux types de magistère : le magistère ordinaire qui porte sur l’enseignement courant et l’extraordinaire qui porte sur les définitions dogmatiques. » https://eglise.catholique.fr/glossaire/magistere/

Une vidéo de 52 min pour approfondir la notion de Magistère

L’infaillibilité pontificale

Quatrième élément du cadre de la réflexion sur l’infaillibilité, le rôle du successeur de Pierre.

Le Pape, tête et voix de l’Eglise

Lumen Gentium, nous l’avons lu plus haut, comprend l’infaillibilité du Pape comment participant de l’infaillibilité de l’Église, laquelle est conférée, pourvue, par Jésus-Christ lui-même.

Dit autrement : « Citant Hans Küng (« Pourvu seulement que le pape le veuille, il peut tout, même sans l’Église »), Jean-Pierre Torrell écrit : « Ceci est manifestement contraire à la définition elle-même et aux explications qui nous en donnent le vrai sens. Le pape ne jouit du privilège d’enseigner infailliblement la foi que dans sa relation à l’Église, comme sa tête et sa voix – non contre elle et même pas sans elle » (Jean-Pierre Torrell, « À propos de l’infaillibilité pontificale », Revue Thomiste, lxxi, 1971, p. 644). » Cité par Jean-François CHIRON, « Infaillibilité pontificale et consensus ecclesiæ : enjeux théologiques, du XVIIe au XXIe siècle », Le pontife et l’erreur, Anti-infaillibilisme catholique et romanité ecclésiale aux temps posttridentins (xviie-xxe siècles), Actes de la journée d’études de Lyon (7 mai 2009), pp.13-27, note 22.

On pourra consulter le livre à peine cité, s’il on veut entrer dans les subtilités de la question, tout en nuances et approfondissement des contextes historiques.

Domaines d’application de l’infaillibilité pontificale

L’infaillibilité pontificale concerne une vérité concernant la foi ou les mœurs.

Est infaillible celui qui n’est pas sujet à l’erreur.

Dogme défini par le Concile Vatican I, l’infaillibilité concerne dans certains cas précis le Pape en tant que pasteur de l’ensemble de l’Église catholique. Le domaine auquel s’applique cette infaillibilité est strictement circonscrit; il s’agit exclusivement de la définition de points de doctrine concernant la foi et la morale en vue d’expliciter le contenu de la Révélation. Se trouvent exclues de ce domaine, entre autre, les questions de caractère pastoral ou disciplinaire.

https://eglise.catholique.fr/glossaire/infaillibilite/

Les apparitions ou autres miracles n’entrent pas dans les domaines d’applications possibles de l’infaillibilité pontificale.

La réalité d’une apparition de la Vierge Marie n’est pas une question qui concerne le dogme de la foi.

Tout le monde sait bien que la Mère de Dieu peut apparaître et secourir ses enfants : la question qui se pose pratiquement est donc de déterminer si on peut sérieusement penser qu’elle est réellement apparue en tel ou tel lieu où certains se disent témoins de phénomènes extraordinaires.

Dans tous les cas, le jugement que l’Eglise pose en ces matières ne concerne pas la foi divine et révélée, mais il s’agit plutôt d’un jugement pastoral, pour le bien des fidèles, avec des degrés de certitude variables.

L’Eglise ne prétend pas à l’infaillibilité en ces domaines, et même lorsqu’elle s’engage fortement, après avoir jugé que les motifs de crédibilité sont très solides, chacun reste libre de croire ou de ne pas croire en conscience à la réalité des apparitions.

https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/les-appels-dune-mere-apparitions-mariales/les-apparitions-mariales/apparitions-sans-verdict-definitif

Infaillibilité du Pape et rôle de la conscience

Saint John Henry Newman, ancien pasteur anglican anglais, devenu catholique suite à sa réflexion sur l’histoire de la théologie chrétienne, montre comment la définition d’une infaillibilité du pape, en raison de sa fonction de vicaire du Christ et non en raison de sa propre personne ou personnalité, est gage de respect de la conscience.

Et voici pourquoi l’infaillibilité du pape ne fait nullement violence : « En droit comme en fait, l’autorité du pape repose sur l’autorité sacrée de la conscience. » [11]

https://www.mariedenazareth.com/encyclopedie-mariale/les-grands-temoins-marials/dans-les-temps-modernes-1492-1900/st-john-henry-newman-1801-1890/le-pape-newman

Conclusion

Cet article entend approcher d’une manière synthétique et particulière la question de la vérité, de l’infaillibilité de l’Église et du pape. Une approche historique s’intéresserait à l’évolution du concept et le contexte des affirmations du Magistère et des théologiens à ce sujet. Elle irait regarder le contexte et l’histoire de la rédaction des textes de Vatican I et ainsi que de Vatican II. Une approche théologique s’intéresserait au lien entre magistère, consensus et collégialité des évêques, sensus fidei (sens de la foi, du Pape avec les évêques et avec les fidèles laïcs), et synodalité.

L’amour, la sexualité et le mariage sous le regard de Dieu

Dans le cadre de la préparation au mariage, je propose aux fiancés un lieu ressource, un « padlet », avec des aides variées sur les différents aspects du mariage et du mariage chrétien. Témoignages, conseils, documents modèles pour la célébration du mariage, etc.

On y trouvera notamment le lien vers ce formidable film documentaire « Une seule chair » sorti sur les écrans en Novembre 2023 :

Bible et violence

Le lecteur contemporain de la Bible pourrait buter sur la violence qu’il peut lire dans de nombreux passages bibliques, que cela soit dans l’Ancien ou dans le Nouveau Testament.

Cela ne doit pas décourager le lecteur mais aiguiser plutôt son désir de comprendre.

Quatre éléments de solutions

  • Premièrement, accepter une distance entre le texte et moi, en mesurant la distance qui sépare notre mentalité de la mentalité des anciens, nous invitant ainsi à ne pas plaquer de jugement hâtif et moralisateur sur des textes d’une époque lointaine.
  • Deuxièmement, saisir les différences dans l’approche de l’histoire. La manière de faire de l’histoire aujourd’hui n’est pas celle d’il y a cent ans et encore moins d’il y a trois mille ans. La notion d’histoire est complexe. De même la notion de vérité historique. Attention à ne pas prendre tout au pied de la lettre, dans une lecture fondamentaliste. L’autre extrême est de n’y voir que des mythes. Il y a de nombreuses nuances entre ces deux extrêmes.

Pour ces deux premiers points, je vous invite à lire cette conférence donnée par Jean-Louis Ska aux catéchistes d’Avignon en 2006 : https://www.catechese.diocese-avignon.fr/Les-enigmes-de-l-Ancien-Testament-Jean-Louis-Ska.html

  • Troisièmement, nous pouvons réaliser que la violence fait partie de toute vie humaine, la nôtre en particulier. Cette violence n’est pas cachée dans la Bible. Dieu s’y confronte. Il accepte même que les hommes lui attribue de la violence. Il patientera jusqu’à ce que Jésus-Christ lui-même subisse cette violence. Il renversera la logique humaine. « Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent » Mt 5,44
  • Quatrièmement, je vous invite à lire des articles, des essais, voire des livres, sur la question.

Extraits de Soeur Jeanne d’Arc, André Wénin et de Paul Beauchamp

Sœur Jeanne d’Arc, o.p., Chemins à travers la Bible, Desclée de Brouwer, 1993, p.44.

« Nous croyons que la Bible est tout entière inspirée. Mais cela ne veut pas dire que chaque verset contient une révélation! La confusion entre ces deux notions [inspiration et révélation, ndlr] a été la cause de beaucoup de difficultés qu’on a pu éprouver en se lançant dans une lecture de la Bible sans les bases nécessaires! On butait sur tant d’histoires scandaleuses ou de proverbes terre à terre. « Si c’est cela la Parole de Dieu! »

On aurait voulu y trouver à chaque ligne un enseignement, une leçon, au moins un modèle à contempler: quelque chose de révélé, une vérité divine.

Or la Bible contient bien des révélations fulgurantes : « Au commencement Dieu créa…3 (Gn 1,1). « Le verbe s’est fait chair… » (Jn 1,14). « Nous devenons participants de la nature divine… » (2P1,4). Mais des parties entières n’apportent qu’une lumière tamisée, ou seulement tout l’enveloppement historique, juridique, moral, sociologique, de la lumière. Elle n’est pas un condensé de vérités et de préceptes, un catéchisme énoncé de la part du Seigneur, mais tout le mémorial de ses merveilles et de la longue pédagogie. »


Wénin, A., «L’homme et Dieu face à la violence dans la Bible», Revue Projet 281 (2004) 58-59. https://www.cairn.info/revue-projet-2004-4-page-58.htm

« S’il y a tant de violence dans la Bible, c’est peut-être le signe que, dans son souci de dire Dieu et son alliance avec les humains, elle ne passe pas à côté de ce qui marque profondément l’existence humaine, individuellement et collectivement, en particulier la violence.

Mais au fond, peut-être cette image de la Bible dérange-t-elle. La question nous est en quelque sorte retournée : il ne s’agit plus de savoir pourquoi la Bible est violente, mais pourquoi nous résistons à être renvoyés par elle à la violence qui affecte la vie, la violence dont nous avons été ou sommes victimes, et celle que nous produisons, peut-être sans nous en rendre compte, celle qui nous entoure et qui nous laisse si souvent aveugles, démunis, impuissants.

La Bible n’offre pas un message « clé en main ». Elle attend des lecteurs actifs, prêts à mettre toute leur intelligence au service de l’émergence d’un sens qui soit à la fois celui du texte et le leur, individuellement et communautairement. Sur ce point, le monde chrétien aurait avantage à se mettre à l’école des Juifs et de leur pratique de la lecture, toujours dialogale, de la Bible. Chaque lecteur est responsable de faire émerger de sa confrontation avec le texte, un sens qui manquera s’il faillit à cette tâche. »


Beauchamp, P., «La violence dans la Bible», Etudes (1999) 496. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k442167b/f4.item

« Ainsi l’histoire de notre Bible va-t-elle des violences exercées du temps des juges et de Josué jusqu’à la violence extrême subie par le Messie d’Israël. Dans une première analyse; la Bible décrit cet arc de cercle entre deux contraires, mais toujours dans la violence. De la violence exercée à la violence subie, il s’agit d’un retournement, dont nous retiendrons surtout qu’il va d’un extrême à l’autre. Et c’est cela qui est la constante : l’excès. L’excès d’hostilité ne trouve de bonne réponse que dans l’excès d’amour. Ne peut-on dire qu’il y a une seule violence, une violence de perversion et une violence de conversion ? p.483.

En donnant mission à l’homme d’après le déluge, à Noé, d’être « l’effroi » des animaux, Dieu endosse en quelque sorte, entérine, notre violence. Dieu nous a accompagnés en se prêtant à l’image que nos yeux se faisaient de lui : il a pris pour les hommes restés violents le langage et l’image qu’ils pouvaient recevoir; il pratiquait cette douceur, de revêtir lui-même ainsi notre violence en attendant qu’il en soit victime dans la chair de son Fils jusqu’à la mort. Après l’image d’une force, il prenait l’image d’une faiblesse, mais ce sont deux images, alors que la vérité est ce qui nous délivre, par la traversée de l’histoire, des images contraires. Il y a des images de la violence, il y a des images de la faiblesse, mais il n’y a pas d’image de l’amour. Jésus inaugure une ère nouvelle; il nous libère. Mais insistons, pour finir, sur le caractère redoutable de cette liberté. » p.496


Un nouveau site pour la paroisse Saint-Géraud d’Aurillac

Le site internet de la paroisse fait entièrement peau neuve!

C’est Noël!

https://www.paroissestgeraud.fr

De nouvelles pages, un look résolument moderne.

Un outil à jour, pour les habitués comme pour les curieux,

pour les gens de passage comme pour ceux qui ont le désir de vivre des étapes de leur vie chrétienne :

baptême, confirmation, mariage, etc.

Les habitués et les choristes retrouveront facilement sur cette page les documents consultés fréquemment : les horaires, les annonces et les programme des chants.

L’usage de calendriers google devrait faciliter le partage et la consultation des informations concernant les divers rendez-vous sur la paroisse. Il sera ainsi possible d’ajouter l’un ou l’autre de ces agendas à son propre agenda sur son smartphone.

Bonne année! Et longue vie au site.

Ab Paul, webmaster.

La vie après la mort

Voici quelques ressources pour aborder la réflexion sur la mort et le passage vers l’au-delà.

Citations

« La mort n’est rien, je suis seulement passé ds la pièce d’à côté ». Charles Péguy

Passages bibliques

Job 19, 25-26

1 Corinthiens 15

Jean 3,16-17; 11,25

Matthieu 28 – Jean 20

1 Pierre 1,3

Ap 1,17-18

Catéchèses

https://fr.aleteia.org/2021/03/01/que-se-passe-t-il-au-moment-de-la-mort/ Catéchèse consistante sur la vie après la mort par le père Pujos.

Le catéchisme de l’Eglise Catholique sur la ressurection et la vie après la mort : http://www.intratext.com/IXT/FRA0013/_P2C.HTM

Émissions de KTO sur le sujet

Benoît XVI et le pape François

Spe salvi, sauvés dans l’espérance. BXVI

Sur la relation à la mort, le vécu : https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20111102.html Commémoration de tous les fidèles défunts par BXVI.

Benoit XVI – Homélie Assomption 2010. Castelgandoflo. 2 derniers gros paragraphes:

http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/fr/efq.htm

« C’est son Amour qui vainc la mort et nous donne l’éternité, et c’est cet amour que nous appelons «ciel»: Dieu est si grand qu’il a une place également pour nous. Et l’homme Jésus, qui est en même temps Dieu, est pour nous la garantie que l’être-homme et l’être-Dieu peuvent exister et vivre éternellement l’un dans l’autre. Cela veut dire que de chacun de nous ne continuera pas à exister seulement une partie qui nous est, pour ainsi dire, arrachée, alors que d’autres parties se perdent; cela veut plutôt dire que Dieu connaît et aime tout l’homme, ce que nous sommes. Et Dieu accueille dans son éternité ce qui, à présent, dans notre vie, faite de souffrance et d’amour, d’espérance, de joie et de tristesse, croît et devient. Tout l’homme, toute sa vie est prise par Dieu et, purifiée en Lui, elle reçoit l’éternité.

François sur le dernier passage, dans le cadre de ses catéchèses 2022 sur la vieillesse :

Il ne s’agit pas d’une image désincarnée, mais d’un passage qui engage toute la personne dans sa réalité physique: «Après la mort, nous naissons au ciel, dans l’espace de Dieu, et c’est toujours nous qui avons marché sur cette terre», a insisté le pape François, en remarquant que, de même, Jésus ressuscité «ne perd pas son humanité, son vécu, ni même sa corporéité, car sans cela il ne serait plus Lui». https://www.cath.ch/newsf/apres-la-mort-nous-naissons-au-ciel-assure-le-pape-a-laudience/« 

Livres

https://www.decitre.fr/livre-pod/la-mort-et-l-au-dela-9782213626307.html

Films

Eternam I La vie du monde à venir, S et S.J. Gunnell

Concert Spirituel « Jérusalem en bords de Cère » 26 août 2022

Retour sur le concert

en vidéo

Première partie (chapitrage disponible dans la description de la vidéo sur Youtube)

Seconde partie (chapitrage disponible dans la desciption de la vidéo sur youtube)

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A l’affiche

Affiche du concert 2022

Présentation du concert

Le 26 août prochain de 20h30 à 21h30, huit musiciens cantaliens conduits par l’abbé Paul vous propose une aventure musicale et spirituelle en Orient à la rencontre de la fascinante Jérusalem.

Des chansons de styles variés, du gospel au choral anglais en passant par des chants hébreux et arabes et le Notre Père en araméen. Dépaysement garanti!

L’abbé Paul revient de cinq mois à Jérusalem dans le cadre d’études sur les livres bibliques et a rapporté dans ses bagages des instruments aux couleurs orientales, un oud et un ney arabe (une flûte). Ce moment musical sera une occasion de vous les faire entendre.

Jérusalem, ville de tous les paradoxes, ville dite de paix, ville où se focalisent régulièrement les regards du monde entier, ville avec laquelle Juifs, Chrétiens et Musulmans entretiennent une relation enracinée dans des siècles d’histoire et qui nourrit leur prière d’aujourd’hui.

C’est une ville de pèlerinage. Les pèlerins se mettent en marche, et à l’épreuve du chemin, ils se découvrent un peu plus eux-mêmes, le monde qui les entourent et Dieu. Car Dieu est aussi un amoureux de la marche.

Les chrétiens vénèrent Jérusalem parce que c’est le lieu choisi par Dieu pour la révélation de son amour immense pour l’homme : Jésus Christ y est mort et ressuscité, il y est apparu vivant à ses apôtres. C’est à Jérusalem, lors de la fête de la Pentecôte que les disciples reçurent l’Esprit Saint. C’est de là qu’ils partirent ensuite aux quatre coins de la planète.

Le participation au concert est libre. Prévoir un peu d’avance pour avoir une place assise. Bonne humeur garantie.

Protégé : Risorse Esame di Sintesi

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